Au nom du Père et du Fils, et du Saint Esprit.
Chers pères, frères et soeurs, je suis ravi de vous saluer pour la fête de la Nativité de la Mère de Dieu, de vous saluer pour l’évènement qui est à l’origine de toutes les fêtes chrétiennes.
Cela n’est pas le hasard que nous célébrons cette fête au commencement de la Nouvelle Année ecclésiale, car par la naissance de la Vierge Marie nous retrouvons la joie du salut et nous nous réjouissons avec ses parents Joachim et Anne pour cette naissance merveilleuse.
Pour chaque famille, la naissance d’un enfant est une grande joie, surtout dans une famille sans enfant, et c’est précisément le cas qui s’est produit en Palestine.
Joachim et Anna ont prié toute leur vie pour que le Seigneur leur donne un enfant, mais cela ne s’est pas produit. Le Seigneur avait prévu quelque chose de spécial pour eux, quelque chose qu’ils ne soupçonnaient même pas. Déjà dans une sorte de découragement, même de désespoir et sans pouvoirs physiques pour donner naissance et élever un enfant, ils ont décidé de se séparer. C’est à ce moment, quand physiquement il semblait que la situation était irréparable, la puissance de Dieu est arrivée (a intervenu). Le Seigneur leur envoya bientôt une consolation; Il donna aux pieux parents une fille, qu’ils appelèrent Marie. C’était une joie non seulement pour le couple juste, pour Joachim et Anna, mais aussi pour toute l’humanité. C’était un cadeau de Dieu, mais aussi cela fut le fruit de la prière, le fruit du jeûne et de la chasteté. C’était aussi la promesse et le don que la juste famille et avec eux toute l’humanité apporta à Dieu. Dans un des chants de la Nativité du Christ nous chantons: » Chacune de tes créatures, en effet, * exprime son action de grâce en t’apportant: * les Anges, leur chant, * le Ciel, une étoile, * les Mages, leurs cadeaux, * les Bergers, l’émerveillement, * la Terre, une grotte, * le Désert, une crèche * et nous-mêmes une Mère vierge. * Dieu d’avant les siècles, aie pitié de nous. » Célébrant aujourd’hui l’anniversaire de la Vierge Marie, nous prions pour que le Seigneur nous aide à former nos enfants, afin qu’ils soient reçus comme un don que nous Lui apportons. Bien sûr, il faut souligner que ce don peut être accepté et réalisé par notre diligence, par la foi et par l’éducation, d’abord de nous-même et après de nos enfants. La fête d’aujourd’hui nous invite à ne pas perdre espoir et à ne pas sombrer dans le désespoir lorsque des échecs ou des erreurs se produisent, mais à avoir l’espoir semblable à celle de Joachim et Anna. Cette fête nous rappelle que Dieu peut intervenir dans les lois de la nature, et là où il semble irréel de changer quelque chose, c’est Lui qui peut changer et transformer.
Que cette fête soit pour nous une source de joie et de consolation, une célébration de l’espérance et de la grâce de Dieu. Amen.
Le hièromoine Joseph (Pavlinciuc)